Dans un brouillard glacé, le collège La Tuilerie a rendu hommage aux combattants morts pendant la première guerre mondiale.
A Saint-Germain-lès-Corbeil, Mathéo, Théo, Maël, Pauline, Romane et Matthieu ont représenté le collège en rendant un hommage vibrant, ce 11 novembre.
Ils ont lu tous ensemble, avec beaucoup de justesse et d’émotion,le poème « La Colombe et le jet d’eau » de Guillaume Apollinaire, au pied du monument aux morts. Maël nous a rappelé que plus qu’un poète, Guillaume Apollinaire, armé d’une plume dans une main et d’une arme dans l’autre, a succombé des suites de ses blessures de guerre.
Leur lecture a touché leur auditoire, admiratif devant l’engagement de nos collégiens.
Ils ont ensuite présenté, bien au chaud cette fois-ci, d’autres textes poignants.
-Maël et Matthieu ont lu, avec beaucoup d’émotion, le poème de Louis Aragon « Tu n’en reviendras pas ». Chaque mot était posé et rendait compte du tragique de la situation insupportable des poilus. Félicitations à eux!
– Théo et Mathéo leur ont succédé pour lire « Soldats, écoutez-donc », d’un auteur inconnu. Ils ont lu avec beaucoup d’application et de sensibilité. Ils sont parvenus à faire entendre les maux des poilus et nous les en félicitons.
– Romane a ensuite lu la lettre de Gaston, l’un des trop nombreux poilus, adressée à sa maman, quelques mois avant qu’il ne tombe au combat. La détresse du soldat a été rendue audible grâce à la lecture expressive de Romane. Bravo à elle aussi!
– Pauline a clôturé la cérémonie avec la lecture d’un extrait du Collier rouge de J.C Ruffin. Un texte plein d’intensité. Bravo à Pauline pour sa lecture parfaite!
Un grand merci à chacun de ces élèves pour leur présence, leur engagement et la qualité de leur lecture.
Merci à toute la classe de 3ème8 qui a encouragé et entraîné les élèves lecteurs.
Merci aussi à la mairie de Saint-Germain-lès-Corbeil d’avoir accueilli nos collégiens avec autant de bienveillance.
Il est essentiel de se souvenir que la paix est fragile. Rendre hommage à ces soldats revient à se souvenir de ces jeunes gens qui ont vécu l’horreur et l’insupportable pour nous construire un monde de paix.
Dès 1914, Martin Vaillagou, soldat, écrit au front à ses enfants et exprime, avec des mots forts, qui résonnent encore en 2021 : « Jusqu’à présent les hommes n’ont appris qu’à détruire ce qu’ils avaient créé et à se déchirer mutuellement. Travaillez, vous, mes enfants, avec acharnement, à créer la prospérité et la fraternité de l’univers. »
Nos élèves sont aussi ces enfants-là et leur engagement a été remarquable. Encore bravo à eux!
Leur professeure de lettres, très fière de ses élèves,
L. Le Bris Saint-Paul